Stéphanie Boulay est graphiste et plasticienne, spécialisée dans l’identité visuelle, l’édition et les ateliers de création autour du collage et de la réutilisation de matériaux, alliant design et démarche artistique écoresponsable.

Je suis graphiste et plasticienne.
En graphisme, je travaille principalement sur l’identité visuelle et l’édition, tout ce qui touche au print plus qu’au numérique.
Depuis quelques années, j’ai développé une autre activité, celle de plasticienne et de formatrice auprès d’enfants, d’adolescents et d’adultes. Mon approche s’inscrit dans une logique de réutilisation : puisque je travaille déjà le papier dans le graphisme, j’aime le récupérer pour lui donner une seconde vie et créer de nouveaux assemblages d’images.
J’ai trouvé des moyens de concevoir des ateliers autour de matériaux différents, toujours dans une démarche artistique. Je travaille à partir d’objets de seconde main, en explorant des thématiques comme les animaux, la nature ou le végétal. Avec les adultes, mes ateliers tournent davantage autour du collage, en lien direct avec mon activité de plasticienne.
Ces ateliers m’ont permis de publier plusieurs livres autour d’activités créatives, avec comme fil conducteur la récupération et la transformation des matériaux.
J’ai toujours travaillé dans des espaces partagés, avec des personnes dont les parcours étaient souvent proches du mien, ce qui amenait naturellement des collaborations. Après le covid, on a dû quitter nos espaces, et j’ai recommencé à chercher un lieu où je pourrais exercer mes activités, un espace à moi, mais ouvert sur un collectif.
Les Bains Douches m’ont offert cette possibilité : un espace dédié à ma pratique, mais aussi un lieu de partage et de co-construction. On y crée ensemble des événements, des portes ouvertes, des apéros. Par exemple, on a organisé une projection d’images : chaque personne devait fournir une vingtaine d’images pour présenter un projet — ça a déclenché plein d’autres idées collectives !
Cet espace m’a permis de développer mes ateliers ponctuels, notamment le samedi matin, en parallèle du restaurant ouvert : ça crée du lien entre nos activités, ça dynamise le lieu et ça nourrit une belle énergie commune.
Dès le début, on a aussi travaillé en équipe sur le logo des Bains Douches. Avec Ane Mai et Stéphanie, on a construit une palette de couleurs et amorcé une mini charte graphique. Et s’il y a d’autres projets collaboratifs à venir, je suis toujours partante. C’est ce que j’aime ici : on est dans l’entraide, on se connaît depuis trois ans, et cette familiarité rend le lieu vivant.
Cette année, j’ai mis de côté mes cours en école d’art, où j’enseignais l’identité visuelle, pour me concentrer sur mes projets d’ateliers et mon travail de plasticienne. Je réfléchis à comment faire évoluer cette voie que j’ai prise : travailler avec des enfants et des adultes autour de projets créatifs.
Ce qui me motive, c’est la dimension d’échange : il y a une énergie très positive dans les ateliers, et une vraie satisfaction à voir ce que cela apporte aux gens. C’est un moment de lâcher-prise, de bien-être, un soulagement parfois.
Je repense à une participante : au début, elle avait du mal à se laisser aller, elle a mis du temps à se débloquer… et finalement, elle est revenue. Lors d’un atelier sur le thème du masque, elle s’est complètement libérée: elle riait, elle s’amusait, et c’était très fort à voir.
Avec les enfants, c’est différent : ils ont déjà ce lâcher-prise naturel, ils expérimentent sans peur. Ils me surprennent toujours par leur créativité, leur spontanéité. C’est une vraie source d’inspiration pour moi.
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