PORTRAIT OCCUPANT·ES – ANH MAI

Je m’appelle Anh Mai, je suis artiste pluridisciplinaire. À la base, j’ai fait une école de design, puis j’ai travaillé dans la mode, notamment dans la décoration de vitrines. Ces dernières années, j’ai opéré un vrai changement de carrière en me formant à la création de motifs textiles et de surfaces : un univers très coloré, végétal, illustratif, naïf et joyeux.

Je suis aujourd’hui à mon compte, mais c’est vraiment après cette formation que j’ai commencé à chercher un atelier. Avant ça, dans la mode, je faisais du visuel merchandising, et en parallèle, j’avais monté ma première structure où je proposais du design graphique, de l’identité visuelle et de l’illustration.

Cette aventure n’a pas duré longtemps, car j’ai ensuite intégré le secteur du luxe en tant que salariée. Après quelques années, j’avais fait le tour, et c’est à ce moment-là que je me suis recentrée sur le dessin, qui reste mon fil conducteur.

Aujourd’hui, mon activité s’articule autour de trois axes :

  • l’illustration,
  • le design textile et de surface (création de motifs),
  • et parfois de la papeterie événementielle.

C’est à ce moment-là que je me suis lancée, et boom, j’ai trouvé mon atelier.

Ça fait maintenant trois ans que je suis ici, je fais partie des premières occupantes.
Avoir un espace dédié à la création, c’était essentiel pour moi, car je n’avais pas forcément la place nécessaire chez moi. Je ne peux pas fonctionner en “mode nomade” : j’ai besoin d’un lieu fixe pour mon matériel, mes outils, mon univers.

Mais au-delà de ça, il y a le besoin de rompre l’isolement. C’est hyper important d’avoir une connexion avec les autres. Au sein des Bains Douches, c’est très agréable de pouvoir alterner entre des moments de concentration personnelle et des moments d’échange. On crée des passerelles entre les disciplines, on collabore, on partage. Il y a ici une vraie ébullition créative, et c’est inspirant de voir les autres évoluer à côté de soi.

En tant qu’indépendants, on s’entraide beaucoup : parfois, un simple café partagé me redonne de l’énergie pour la journée. Et puis j’habite à Fontenay depuis longtemps, j’y ai grandi, donc je suis ravie de voir un lieu vivant, ouvert sur le quartier, qui fait bouger les choses ici.

En ce moment, je travaille sur un projet d’exposition collective de grands formats, avec un groupe de femmes artistes. On a déjà exposé ensemble, mais cette fois on veut explorer la grande échelle. Je travaille surtout sur le paysage, ou plutôt le paysage mental : l’idée n’est pas de représenter un lieu réel, mais de traduire une émotion. Je tends de plus en plus vers l’abstraction, tout en restant dans quelque chose de très émotionnel, souvent répétitif, au crayon ou à l’aquarelle.

Notre objectif, c’est de trouver un lieu à Paris pour cette exposition. On a toutes des pratiques différentes: collage, peinture, gravure, plusieurs médiums ; mais on cherche à créer une unité entre nos œuvres, comme on l’avait déjà fait l’an dernier. Un de mes tableaux qui  s’appelle “Acidité douce” est uniquement réalisé à l’aquarelle, il part d’un paysage et glisse vers l’abstraction. J’aime quand chacun y voit ce qu’il veut, c’est très sensoriel, presque méditatif.

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de Plateau Urbain