Portraits d'occupant·e·s : Véronique Ducros des éditions Au-delà du raisonnable
Au moment où les premier·e·s occupant·e·s s'installent dans notre nouvelle occupation temporaire 5 rue Laromiguière (Paris 5e), Plateau Urbain lance une série d'entretiens qui présentent les différent·e·s porteur·euse·s de projets au sein de nos occupations temporaires.
Après l'artiste Angèle Guerre, place à Véronique Ducros, en charge des éditions Au-delà du raisonnable, et dont le bureau n'est heureusement pas aussi sombre que les livres qu'elle nous présente.

Bonjour Véronique ! Qui es-tu, que fais-tu ?
Je m’appelle Véronique Ducros et je suis directrice des éditions Au-delà du raisonnable.
Explique-nous en quelques mots ce que c’est qu’Au delà du raisonnable
C’est une maison d’édition sous statut associatif, qui existe depuis 6 ans et qui fait du roman noir. Le roman noir, c’est du polar, du roman policier, du roman social : tout ce qui est noir. Généralement c’est de la bonne littérature.
Où étais-tu avant de venir ici rue Laromiguière ?
Je bossais dans un espace de co-working qui est géré par l’association Fontaine O livres, sur les métiers de l’édition dans le 11e. Mais j’avais pas un bureau comme ça. J’étais en espace commun.
Et qu’est-ce qui t’a motivée à venir ici ?
La maison d’édition grandit donc j’ai de plus en plus de collaborateurs. Ils ne sont pas à demeure avec moi évidemment mais ils viennent travailler avec moi et c’était compliqué de rester dans un espace commun où tu dérangeais les gens si tu parlais, si tu répondais au téléphone… mes auteurs sont loin, ils sont pas à Paris et donc généralement on travaille beaucoup par téléphone. Sinon tout le reste était vachement sympa ! Et puis j’aime bien bouger !

Et sinon comment se passe ton installation ?
Bah super ! Je crois qu’on a été un peu dans les premiers arrivés avec Flavia (directrice de Spirit, un nouveau mook sur le développement personnel et la connaissance de soi). Donc on a signé le 2 mars et on est arrivées le 5… Enfin quelques planches sont arrivées le 5 et nous un petit peu plus tard, le 7 ou le 8 ! Ça s’est passé vite, et puis on a bien investi la pièce, parce qu’on n'avait pas envie d’être avec juste une petite table et faire comme si on allait partir dans 15 mois ! (rires) Mais plutôt comme si c’était pour toute la vie, partout où on va.

Pour notre concentration c’est parfait, pour la lumière c’est parfait, pour recevoir tous les gens avec qui on travaille, c’est parfait. Donc on est en même temps un peu séparées et puis pas trop. C’est idéal. Les gens qu’on a rencontrés, super ! Mais on n’a pas rencontré tout le monde et tout le monde n’est pas arrivé ! Donc on en saura plus au fur et à mesure !
Tu travailles sur quoi en ce moment ?
Alors il y a un nouveau roman qui sort en avril, c’est un roman noir. Ça s’appelle le voyage de Mehdi, écrit par Laurence Biberfeld. C’est une une quête sur sa famille par un personnage photographe mondialement connu mais qui s’est complètement retiré de tout et qui devient encore plus mystérieux qu’il ne l’était. Il est atteint de progéria, la maladie du vieillissement prématuré. Il recherche des membres de sa famille mais il a l’air plus vieux que tout le monde, y compris sa mère. Il part chercher ça sur un plateau corrézien un peu désert dans un village. C’est une histoire de transmission, une histoire littéraire de la photographie noir et blanc à la chambre.

Merci Véronique !
Au-delà du raisonnable
http://www.au-dela-du-raisonnable.fr/
Le Voyage de Mehdi, de Laurence Bibenfeld
en librairie fin avril 2018