Série de portraits d'occupant·e·s : Angèle Guerre

Au moment où les premier·e·s occupant·e·s s'installent dans notre nouvelle occupation temporaire 5 rue Laromiguière (Paris 5e), Plateau Urbain lance une série d'entretiens qui présentent les différent·e·s porteur·euse·s de projets au sein de nos occupations temporaires.

Voici la première d'entre eux : Angèle Guerre, artiste plasticienne et dessinatrice qui est passée par Le Wonder et la Villa Belleville avant d'élire résidence près du Panthéon.

Bonjour Angèle ! Qui es-tu ? Que fais-tu ?

"Je m’appelle Angèle Guerre, je travaille ce que j’appelle le dessin augmenté : ce n’est pas de l’illustration, c’est plutôt un travail plastique autour du dessin. Il y a toute une partie du dessin à l’encre que je travaille au Rotring, le stylo d’architecte avec un pointe assez fine, tu dois connaître ! (rires) Mais je crée aussi des dessins au scalpel ou au cutter, où j’incise le papier pour créer des reliefs. C’est un travail qui joue beaucoup avec la lumière, qui révèle les saillies, les failles. Et je travaille aussi avec des miroirs anciens."

Quel est ton parcours ? Où est-ce que tu travaillais avant ?

"Je sors des Beaux Arts, j’ai été diplômée en 2013. Depuis j'ai travaillé dans différents ateliers. J'ai commencé chez moi puis je suis allée au Wonder à Saint-Ouen (ils ont déménagé à Bagnolet depuis), ensuite en résidence à la Villa Belleville, j’ai été dans un atelier à Montreuil et maintenant je suis ici."

Justement, comment s’est passée ton installation ?

"Bien. Le confort et le cadre sont super. J’ai eu le temps de discuter avec une artiste coréenne (Hsinli). On commence tout juste à s’installer mais je trouve ça très agréable d’avoir autant de gens différents, de domaines différents.

Sauf quand j’étais chez moi, j’ai toujours travaillé dans des ateliers individuels au sein d’espaces collectifs. Autrement, c’est très dur de travailler seule. Déjà que mon travail est très solitaire et méditatif, cela fait du bien de pouvoir sortir et de voir d’autres personnes qui travaillent à côté. Et ça je le retrouve ici à Laromiguière.

Sinon, je crois que j’ai été l’une des premières à m'être installée, j’en avais vraiment besoin : j’ai deux expos qui arrivent !"

Tu peux nous en dire plus ?

"Les deux se tiendront à la galerie Graphem, rue de Charenton (Paris 12e). La première Entre les mondes, sous le commissariat de Pauline Lisowski, est une expo collective qui présente du travail de dessin essentiellement. Ensuite j’y tiendrai une expo personnelle, Quand Soudain, du 12 au 29 avril 2018."